Polémique autour d’une chanson en arabe
Chanter en toutes es langues participe à la laïcité
Le vendredi 8 décembre , le journal Libération publiait un article à propos de la chanson arabe Lammâ Badâ Yatathannâ .
L’article de Libération rapporte qu’à Nice, dans un collège, la professeure de musique “a souhaité faire découvrir à une de ses classes de 5e plusieurs chansons dont cette fameuse complainte du XIIe siècle”. Mais certains parents d’élèves ont mal réagi à ce choix. Rappelons que le programme de 5ème réserve un chapitre à l’Islam. La professeure de musique ne fait que prolonger de la manière la plus laïque qui soit ce programme en proposant de découvrir cette culture par le chant. Une initiative d’ouverture qui rappelle que chanter n’a jamais été interdit en Terre d’islam.
Les paroles de ce Mouachah chanté au le sud de l’Espagne médiévale, disent l’amour et la beauté dans l’une des langues les plus poétiques du monde. Ne confondons pas culture et culte. Les parents devraient remercier ce professeure !
Lamâ Badâ appartient au genre Mouachah désigne un poème arabe ou hébreu composé de cinq ou sept strophes maximum, des strophes à rimes variées. Le genre fut inventé en al-Andalus, en Espagne médiévale musulmane, par le poète aveugle Muqaddam ibn Mu’afa al-Qabrí, au XIe siècle.Le mot Mouachah vient de l’arabe موشحة Mouachaha , qui signifie une double ceinture en cuir enrichie de paillettes ou de pierres précieuses.
Voici les différentes reprises de cette chanson:
1- Lamâ Badâ Yatathanâ chanté ici par l’orchestre philharmonique de Paris
2-Batroun international Festival – Saint Rafqa’s choir 2013 – Directed by S. Marana Saad – Orchestration Elie Hardan
3- Christiane Karam Quartet, “Lamma Bada Yatathanna”: