Dictée FR

Brevet des collèges

Entrainement

Voici les consignes de la dictée que les professeurs vous liront  :

Lors de la dictée, on procédera successivement :
1) à une lecture préalable, lente et bien articulée du texte
2) à la dictée effective du texte, en précisant la ponctuation et en marquant nettement les liaisons
3) à la relecture, sans préciser cette fois-ci la ponctuation mais en marquant toujours les liaisons.
On demandera aux candidats d’écrire une ligne sur deux.
—————————————————————————————————

 

Dictée 2022

Un moustique s’approcha d’un lion et lui dit : “Je n’ai pas peur de toi, et tu n’es pas plus puissant que moi. Si tu veux, je te provoque même au combat”. Et, sonnant de la trompe, le moustique fondit sur lui, mordant le museau dépourvu de poil autour des narines. Quant au lion, il se déchirait de ses propres griffes, jusqu’à ce qu’il renonce au combat. Le moustique, ayant vaincu le lion, sonna de la trompe, entonna un chant de victoire, et prit son envol. Mais il s’empêtra dans une toile d’araignée : tandis qu’elle le dévorait, il se lamentait d’être tué par un vulgaire animal, une araignée, lui qui avait combattu les plus puissants animaux.

—————————————————————————————————

Dictée 2021

« La nuit, je n’apercevais qu’un petit morceau du ciel et quelques étoiles. Lorsque la lune brillait et qu’elle s’abaissait à l’occident, j’en étais averti par ses rayons, qui venaient à mon lit au travers des carreaux losangés de la fenêtre. Des chouettes, voletant d’une tour à l’autre, passant et repassant entre la lune et moi, dessinaient sur mes rideaux l’ombre mobile de leurs ailes. Relégué dans l’endroit le plus désert, à l’ouverture des galeries, je ne perdais pas un murmure des ténèbres. Quelquefois, le vent semblait courir à pas légers ; quelquefois il laissait échapper des plaintes ; tout à coup, ma porte était ébranlée avec violence, les souterrains poussaient des mugissements, puis ces bruits expiraient pour recommencer encore. »

Voici l’audio de la dictée

 

—————————————————————————————————————————–

Dictée 2019

« Dès qu’ils étaient au complet, ils partaient, promenant la raquette le long des grilles rouillées des jardins devant les maisons, avec un grand bruit qui réveillait le quartier et faisait bondir les chats endormis sous les glycines poussiéreuses. Ils couraient, traversant la rue, essayant de s’attraper, couverts déjà d’une bonne sueur, mais toujours dans la même direction, vers le champ, non loin de leur école, à quatre ou cinq rues de là. Mais il y avait une station obligatoire, à ce qu’on appelait le jet d’eau, sur une place assez grande, une énorme fontaine ronde à deux étages, où l’eau ne coulait pas, mais dont le bassin, depuis longtemps bouché, était rempli jusqu’à ras bord, de loin en loin, par les énormes pluies du pays. »

Albert Camus, Le Premier Homme, 1994

Voici l’audio de la dictée

 

———————————————————————————————————————-

Dictée 2018

“Le collège de Blémont étant détruit, la municipalité avait réquisitionné certains cafés pour les mettre à la disposition des élèves, le matin de huit à onze heures et l’après-midi de deux à quatre. Pour les cafetiers, ce n’étaient que des heures creuses et leurs affaires n’en souffraient pas. Néanmoins, Léopold avait vu d’un très mauvais œil qu’on disposât ainsi de son établissement et la place Saint-Euloge avait alors retenti du tonnerre de ses imprécations. Le jour où pour la première fois les élèves étaient venus s’asseoir au café du Progrès, il n’avait pas bougé de son zinc, le regard soupçonneux, et affectant de croire qu’on en voulait à ses bouteilles. Mais sa curiosité, trompant sa rancune, s’était rapidement éveillée et Léopold était devenu le plus attentif des élèves.”

Marcel Aymé, Uranus, 1948

———————————————————————————————————————–

Dictée 2017

“De temps en temps, je m’arrête, je tourne la tête et je regarde vers le bas de la rue où Paris s’entasse: des foyers éclatants et des taches de ténèbres piquetées de points d’or. Des flammes blanches ou rouges flambent d’en bas comme d’une vallée nocturne où s’est arrêtée la caravane des nomades. Et le bruit : bruit de fleuve ou de foule. Mais les flammes sont fausses et froides comme celles de l’enfer. En bas, dans un de ces parages sombres est ma rue du Dragon, mon hôtel du Dragon. Quel ordre sournois, le soir déjà lointain de ma première arrivée, m’a fait mystérieusement choisir cette rue, cet hôtel au nom dévorant et enflammé ?
Il me serait facile, d’ici, d’imaginer le monstre aux écailles de feu.”

Jean Giono, Les Vraies Richesses, 1936

—————————————————————————————————————————–

Dictée 2016

« Mais il est six heures du soir. La nuit vous entre dans les yeux. On n’a plus que ses mains nues, que toute sa peau offerte à la boue. Elle vous effleure les doigts, légèrement et s’évade. Elle effleure les marches rocheuses, les marches solides qui portent bien les pas. Elle revient, plus hardie, et claque sur les paumes tendues. Elle baigne les marches […], les engloutit : brusquement, on la sent qui se roule autour des chevilles… Son étreinte d’abord n’est que lourdeur inerte. On lutte contre elle, et on lui échappe. C’est pénible, cela essouffle ; mais on lui arrache ses jambes, pas à pas… »

Maurice Genevoix, « La Boue », Ceux de 14, 1916.

—————————————————————————————————————————–

Dictée 2015

“Il n’y avait rien d’autre sur la terre, rien, ni personne. Ils étaient nés du désert, aucun autre chemin ne pouvait les conduire. Ils ne disaient rien. Ils ne voulaient rien. Le vent passait sur eux, à travers eux, comme s’il n’y avait personne sur les dunes. Ils marchaient depuis la première aube, sans s’arrêter, la fatique et la soif les enveloppaient comme une gangue. La sécheresse avait durci leurs lèvres et leur langue. La faim les rongeaint. Ils n’auraient pas pu parler. Ils étaient devenus, depuis si longtemps, muets comme le désert, pleins de lumière quand le soleil brûle au centre du ciel vide.”

Jean Marie Gustave Le Clézio, Désert, 1980

—————————————————————————————————————————–

Dictée 2012

Puis, une clameur s’éleva, où l’on distinguait les voix aiguës et les sauts de joie des enfants. Et il y eut une rentrée triomphale : Gervaise portait l’oie, les bras raidis, la face suante, épanouie dans un large rire silencieux ; les femmes marchaient derrière elle, riaient comme elle ; tandis que Nana, tout au bout, les yeux démesurément ouverts, se haussait pourvoir. Quand l’oie fut sur la table, énorme, dorée, ruisselante de jus, on ne l’attaqua pas tout de suite.

Emile Zola, L’Assommoir (1877).

—————————————————————————————————————————–

 

 

 

 

 

—————————————————————————————————————————–

 

 

 

 

 

—————————————————————————————————————————–

Bouton retour en haut de la page